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Deathbots : Peut-on continuer d’exister après sa mort à travers un système d’IA ?

Mardi 30 mai 2023, 10-12 h.

En présentiel :

Université Grenoble Alpes,
339, avenue centrale 38400, Saint-Martin-d’Hères,
Maison de la Création et de l’Innovation, salle 211

En distanciel :

ID de réunion : 474 381 1375
Code secret : 698063

En présentiel :

Université Grenoble Alpes,
339, avenue centrale 38400, Saint-Martin-d’Hères,
Maison de la Création et de l’Innovation, salle 002

En distanciel :

ID de réunion : 474 381 1375
Code secret : 698063

Séance animée par : 

Thierry Ménissier : Professeur de philosophie politique, directeur de la chaire éthique & IA.

Intervenant : 

Nicolas Crozatier
Chercheur doctorant, IPhiG, UGA / Centre de Philosophie de la mémoire.

Résumé de l’intervention

J’explorerai dans ce séminaire le développement des deathbots, un type particulier d’agent conversationnel dont la fonction est de simuler, pour une personne décédée, une forme de présence. Le système d’IA récupère les données de cette personne décédée et extrapole des schémas qui vont lui permettre d’imiter son comportement [et ses réponses écrites] et de répondre à des questions que les vivants lui posent. Les considérations éthiques portent jusque-là soit au niveau de la personne simulée par le deathbot et interroge la notion de dignité ; soit au niveau des personnes ayant recours à ce type d’application et interroge la notion de vulnérabilité. Je présenterai ensuite la thèse selon laquelle la cognition humaine est distribuée et constitue un système complexe hybride tant organique que social et technologique. Je défendrai qu’une telle conception de la cognition humaine a des implications éthiques fortes et nous conduit à réévaluer différemment certaines pratiques et à aborder différemment le cas des deathbots. L’hypothèse de la cognition distribuée permet-elle d’argumenter en faveur des deathbots ?

Pour voir de nouveau le séminaire