
La 2e édition des Rencontres Jeunes Chercheur.ses du LPNC – 1er & 2 Juillet.
L’apport de la philosophie de la technique à l’éthique de l’intelligence artificielle : Étude de la notion de responsabilité appliquée à la civilisation technologique et à la société de l’innovation
Les trois courants éthique utilisées habituellement en éthiques de l’intelligence artificielle sont le conséquentialisme, la déontologie et l’arétaïque (ou l’éthique des vertus). Il faut élargir cette réflexion en y intégrant la philosophie de la technique. Plus précisément, il s’agira au cours de cette table-ronde de discuter de la notion de responsabilité appliquée à la civilisation technologique et à la société de l’innovation. Parmi les penseurs ayant notamment travaillé sur cette notion, on peut notamment mentionner Hans Jonas, avec le Principe responsabilité, pour qui il convient de redéfinir l’éthique à partir d’une heuristique de la peur et de la nécessité de préserver l’humanité et le vivant sur Terre. Son ami Günther Anders avait pensé la notion de décalage prométhéen, déclarant que nous ne serions plus capables de percevoir les conséquences de nos actions techniques, ce qui est d’une importance première sur notre rapport à la responsabilité. Hannah Arendt, quant à elle, distinguait le travail, l’œuvre et l’action, permettant de repenser notre rapport au travail à l’heure de l’automatisation massive à venir, et de notre responsabilité dans une telle société. L’analyse et les discussions autour de ces auteurs permettra de redéfinir la notion de responsabilité appliquée à l’éthique de l’intelligence artificielle.