5e JOURNÉE D’ÉTUDE EN ÉTHIQUE DE L’IA CRÉ-OBVIA : SURVEILLANCE
La surveillance privée et publique : convergence technique et divergence culturelle
Vendredi 02 février 2024, 17h30-18h
Le Centre de recherche en éthique (CRÉ) et l’Obvia vous convient à sa prochaine journée d’étude en éthique de l’IA qui portera sur la surveillance. La journée est organisée par Martin Gibert (U. de Montréal), Hazar Haidar (UQAR) et Alexandra Prégent (U. Leiden).
Résumé de l’intervention
La puissance publique ou les entreprises privées surveillent de plus en plus les populations partout dans le monde. Une comparaison entre le système de crédit social chinois, la collecte des données par les GAFAM ou les projets de surveillance pour lutter contre le terrorisme permettra de mieux comprendre les différents types de surveillance afin de protéger correctement la vie privée des citoyens et les types de surveillance que nous désirons.
La surveillance peut émaner des entreprise, de l’État, ou même des individus. Que ce soit par le capitalisme de surveillance ou la surveillance étatique, l’individu est conduit à se comporter conformément à la maximisation du profit ou au respect de la « morale ». La comparaison de ces deux catégories de surveillance permet de révéler les soubassements idéologiques qui les composent, que ce soit pour les distinguer ou les rapprocher. Le capitalisme de surveillance peut être défini comme « un nouvel ordre économique qui réduit l’expérience humaine à une ressource gratuitement disponible pour une pratique cachée de type commerciale d’extraction, de prédiction et de vente » [Zuboff 2019]. À côté de cette surveillance par des firmes privées se développe une surveillance étatique, dont la plus emblématique est le Système de Crédit social (SCS) chinois. Sa finalité est de remédier « à un manque de confiance au sein de la société chinoise » [Arsène 2021] via un score attribué à chaque citoyen ou entreprise en Chine. L’intelligence artificielle permet de décupler les possibilités d’une surveillance à grande échelle. Que ce soit en Chine ou en Occident, une convergence des systèmes de surveillance est en cours, que ce soit via le capitalisme de surveillance présent dans ces deux civilisations ou bien par la surveillance d’État, notamment pour éviter le risque terroriste. Pour autant, des particularités culturelles expliquent la différence d’approche dans la promotion de la surveillance pour la mise en place d’un ordre moral jugé bénéfique, notamment via le SCS en Chine ou même des expérimentations similaire à Bologne, en Europe. Au cours de cette présentation, il s’agira d’identifier les convergences de la technique et les différences culturelles pour expliquer la convergence ou la divergence des mesures de surveillance dans ces différents systèmes politiques. Cette étude permettra de mieux protéger la vie privée des citoyens, de mieux évaluer les contexte de surveillance entre les échelles globales et culturelles et de mieux attribuer les niveaux de responsabilité entre les surveillants et les surveillés.
La surveillance peut émaner des entreprise, de l’État, ou même des individus. Que ce soit par le capitalisme de surveillance ou la surveillance étatique, l’individu est conduit à se comporter conformément à la maximisation du profit ou au respect de la « morale ». La comparaison de ces deux catégories de surveillance permet de révéler les soubassements idéologiques qui les composent, que ce soit pour les distinguer ou les rapprocher. Le capitalisme de surveillance peut être défini comme « un nouvel ordre économique qui réduit l’expérience humaine à une ressource gratuitement disponible pour une pratique cachée de type commerciale d’extraction, de prédiction et de vente » [Zuboff 2019]. À côté de cette surveillance par des firmes privées se développe une surveillance étatique, dont la plus emblématique est le Système de Crédit social (SCS) chinois. Sa finalité est de remédier « à un manque de confiance au sein de la société chinoise » [Arsène 2021] via un score attribué à chaque citoyen ou entreprise en Chine. L’intelligence artificielle permet de décupler les possibilités d’une surveillance à grande échelle. Que ce soit en Chine ou en Occident, une convergence des systèmes de surveillance est en cours, que ce soit via le capitalisme de surveillance présent dans ces deux civilisations ou bien par la surveillance d’État, notamment pour éviter le risque terroriste. Pour autant, des particularités culturelles expliquent la différence d’approche dans la promotion de la surveillance pour la mise en place d’un ordre moral jugé bénéfique, notamment via le SCS en Chine ou même des expérimentations similaire à Bologne, en Europe. Au cours de cette présentation, il s’agira d’identifier les convergences de la technique et les différences culturelles pour expliquer la convergence ou la divergence des mesures de surveillance dans ces différents systèmes politiques. Cette étude permettra de mieux protéger la vie privée des citoyens, de mieux évaluer les contexte de surveillance entre les échelles globales et culturelles et de mieux attribuer les niveaux de responsabilité entre les surveillants et les surveillés.
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